CABINET DE CHIRURGIE VASCULAIRE

 Dr Guilhem SEBAN




Artérite des membres inférieurs




On parle plutôt d'artériopathie oblitérante des membres inférieurs (AOMI). Le flux sanguin diminue dans les artères qui vascularisent les muscles des membres inférieurs. Les premiers stades correspondent à une ischémie (défaut d'apport en sang) d'effort puis si la situation s'aggrave des douleurs de repos ou des troubles trophiques peuvent apparaître (gangrène).


Cliniquement on recherche les pouls périphériques des membres inférieurs (le chirurgien palpe et recherche les pouls fémoraux, poplités, pédieux et tibiaux postérieurs) et on réalise la prise de tension artérielle des membres inférieurs (que l'on compare à la tension du bras, se qui donne un rapport membre/bras , l'index de pression normalement égal à 1). Un index de pression inférieur à 0,7 est pathologique. Cet examen trés simple permet la détection et le suivi de l'AOMI.


Il existe plusieurs stades de l'AOMI :


- Stade 1 : des dépôt apparaissent dans l'artère mais les pouls sont présents et il n'y a pas de symptômes.

- Stade 2 : le rétrécissement (sténose) de l'artère provoque des symptômes à l'effort. Une douleur apparait à la marche, comme une crampe qui disparait après quelques minutes de repos et reprend à la reprise de l'effort. Selon le périmètre de marche (distance parcourue sans douleur) on parle d'AOMI faible de stade IIa ou forte , IIb. Selon que le périmètre de marche est inférieur ou supérieur à 200 m.

- Stade 3 : Les douleurs surviennent au repos

- Stade 4 : des troubles trophiques apparaissent (nécrose, ulcération, gangrène)


L'AOMI est toujours une maladie générale qui touche toutes les artères, en particulier les artères du coeur (coronaires), les carotides, les artères rénales. Un bilan est toujours recommandé en cas d'AOMI même peu symptomatique : bilan cardiologique complet explorant les artères coronaires, écho-doppler des carotides.


Le tabagisme est un facteur de risque majeur de l'artériopathie. Il doit être interrompu dés que possible (ce qui est souvent le "traitement" le plus complexe pour le patient, la nicotine étant l'une des drogues les plus dures au monde).


Le chirurgien vasculaire, en fonction de chaque cas, décidera avec le patient des meilleurs traitements. La suppression des facteurs de risques, le traitement médicamenteux préventif (anti-agrégants plaquettaires, statines) et l'entrainement à la marche sont les premières mesures à prendre.


Dans de nombreux cas les lésions (les artères rétrécies ou occluses par l'athérome) peuvent être traitées par techniques mini invasives de chirurgie endovasculaire. On parle d'angioplastie per-cutanée, l'une des activité principale des chirurgiens vasculaires.


Vous pouvez-voir ci-dessous, une vidé expliquant le principe d'une angioplastie .

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